Impossible pour moi d’y échapper...
À Pau où j’habite, ou comme dernièrement à Saragosse lors d’un déplacement professionnel, bref, partout où je suis, je me rends au marché local, ce lieu de vie.
L’œil vif, la truffe au vent, je cherche, au fil des saisons, le bon produit, la nouveauté, la curiosité. |
Oh, ici je vais acheter mon saucisson, un vrai bon saucisson : c’est un fils et petit-fils de charcutier qui vous le dit ! |
Enfant, je me rappelle que mon père m’emmenait avec lui sur les marchés du Béarn, de la Soule et du Gers. C’était haut en couleurs et ça discutait fort en patois.
Ecoutez ces agricultrices vous raconter leur quotidien, vous dire que " non, décidément non, vous n’aurez pas d’œufs (tamponnés, c’est obligatoire...) car les poules ne pondent pas, elles sont clouques, elles perdent leurs plumes ! ". Ailleurs, " Comment ça , vous ne savez pas le faire cuire ! C’est simple pourtant. D’abord, vous épluchez de l’ail, ensuite, vous... ". etc, etc.
Derrière tout produit, il y a des hommes et des femmes, passionnés et passionnants, qui travaillent pour le plus grand plaisir de nous autres, heureux consommateurs.
Ces huit portraits (4 aux Halles et 4 au Carreau des Halles) représentent tout ce qui me plaît dans ces lieux : il y a des vies, des parcours, des difficultés, des joies, des espoirs, de l’entêtement, de l’abnégation, parfois un peu de folie, mais toujours du travail.
À travers, ces regards, ces sourires, des heures et des heures de labeur, de sacrifice.
Alors ? Il a été très difficile de choisir, mais, ma seule envie est que tous les acteurs, commerçants et producteurs des Halles de Pau se retrouvent un petit peu dans ces photos... et vous aussi ! Merci.
Ces 8 portraits géants ont été accrochés pour deux jours et demi au salon du livre de Pau dont la thématique cette année était : " Cultures paysannes : bien manger, bien vivre, bien lire ! ".